Les autorités de Madagascar doivent redoubler d’efforts.
Deux sortes de découvertes inquiétantes en l’espace de quelques semaines. La situation est plus qu’alarmante dans la Grande Île où les trafics de ressources naturelles ont pris de l’ampleur. Les tortues et l’or deviennent des marchandises convoitées par les trafiquants.
Pas plus tard que vendredi 27 décembre dernier, la gendarmerie a mis la main sur un ressortissant tanzanien en possession de 805 bébés tortues « astrochelys radiata » connues sous le célèbre nom de tortues étoilées. Les faits se sont déroulés à Mahajanga, dans le quartier de Betamanga. Selon les informations recueillies, ces espèces protégées de la faune malgache, provenaient de Morondava et prévues être exportées vers la Tanzanie.
Un fait qui s’est produit moins de quatre jours après la découverte d’une centaine de ces mêmes espèces d’animaux à Ambohidratrimo à la veille de la fête de la nativité. Un parlementaire a été arrêté avec ses assistants. Les accusés ont tous été placés en détention. Une circonstance qui n’a pas laissé indifférent le ministère de l’environnement et du développement durable (MEDD) vu que le ministre Max Fontaine a annoncé publiquement ne pas tolérer ces genres de crimes environnementaux.
Mais les trafics ne concernent pas uniquement les ressources de la faune et de la flore puisque les mines spécialement l’or en font l’objet de ces crimes. En effet, rien que ce mois de décembre, deux tentatives d’exportation d’or ont été démasquées par les autorités douanières. La première tentative du 11 décembre concernait 13,8 kilos tandis que la seconde du 23 décembre concernait 53,73 kilos, soit un total de 67,53 kilos.
En-tout-cas, ces différentes traques effectuées par les autorités, confirment l’existence réelle de trafics tant décriés par les organisations de la société civile et des défenseurs de l’environnement. D’ailleurs, les organisations de la société civile ont mis en garde contre toute velléité visant à protéger ou à camoufler ces affaires. Pour elles, que justice soit faite et que les juges doivent agir en toute liberté tout en préservant la politique de tolérance zéro dans les actes criminels de la sorte. Une mise en garde pressante des organisations non-gouvernementales vu que des fonctionnaires de l’Etat et aussi un élu ont été impliqués dans ces dossiers. La justice a quant à elle pris ses dispositions en mettant en détention provisoire les personnes soupçonnées du moins jusqu’à la tenue de leur procès. Toutefois, les autorités du pays ont le devoir de redoubler de vigilance pour éviter que les ressources du pays soient pillées et exploitées de manière illégale.