Détentions arbitraires et représailles contre les opposants dénoncés.
Le porte-parole du Bureau des Nations Unies aux droits de l’homme, Thameen Al-Kheetan, a exhorté ce matin au respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire à Madagascar.
Cette déclaration fait allusion aux récentes élections législatives, où les actes d’intimidation et les menaces envers l’opposition sont devenus monnaie courante, selon un communiqué émis depuis Genève. « Alors que la Haute cour constitutionnelle continue d’examiner les plaintes liées aux élections du 29 mai, nous demandons instamment le respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire » précise-t-il. Par conséquent, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme engage les autorités malgaches à garantir le respect des droits à la liberté d’expression ainsi qu’à la tenue de réunions paisibles.
Le porte-parole du bureau des Nations Unies aux droits de l’homme condamne dans un communiqué les représailles exercées contre les membres de l’opposition et les candidats indépendants ayant remis en question le déroulement des élections législatives. Il évoque également des accusations d’incendie criminel et de menace à la sûreté de l’État contre deux candidats qui ont porté plainte pour des irrégularités lors du scrutin du 29 mai. Ces derniers sont assignés à résidence depuis 17 jours, ce qui va à l’encontre du respect des procédures régulières. Ces candidats doivent ainsi bénéficier d’un procès équitable, rappelle le porte-parole.
Le bureau de Genève a souligné que la situation crée un climat de peur et de découragement des citoyens à exercer pleinement leurs droits civiques et politiques.
