Le bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) a été saisi sur un cas de corruption liés à l’attribution de marchés de fourniture d’habillement, des matériels et équipements techniques pour la reproduction d’animaux. Les dirigeants du Fonds de l’Elevage (FEL) ont été pointés du doigt. Les préjudices s’élèvent à plus de 260 millions d’Ariary au détriment de cet organisme rattaché au ministère de l’agriculture et de l’élevage.
Le dossier remonte à 2022. Selon les informations émanant du BIANCO, plusieurs marchés de fournitures faisaient l’objet d’appel d’offres notamment 6 contrats de marchés conclus par l’autorité dirigée sous la conduite du Directeur Général en tant que Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP). Les enquêtes menées par le bureau d’Antananarivo ont constaté des irrégularités sur l’attribution de ces marchés aux entreprises bénéficiaires. L’adjudication des marchés à ces sociétés bénéficiaires a soulevé le doute. Il a été noté que les gérants-propriétaires étaient identiques, les sièges d’exploitation étaient listés sur le même adresse et aussi elles ont été créées aux mêmes dates.
Pour les autorités judiciaires, la violation du code des marchés publics en vigueur ainsi que des manœuvres frauduleuses dans l’attribution des marchés ont été établis. Il a également été vérifié que la responsable de l’Unité de Gestion de Passation des Marchés (UGPM) était de mèche avec le DG du FEL. La propriétaire des sociétés adjudicataires des marchés n’était autre que la mère biologique de cette responsable de l’UGPM.
Par conséquent, la justice, à travers le parquet du pôle anti-corruption d’Antananarivo (PAC), ont soupçonné ces trois personnalités pour favoritisme, conflit d’intérêt, abus de fonction, complicité et diverses infractions connexes. Ils ont été placés sous mandat de dépôt à Antanimora après leur comparution devant le PAC vendredi dernier.
